- forclos
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⇒FORCLOS, CLOSE, part. passé et adj.I.— Part. passé de forclore.II.— Emploi adj. en fonction d'attribut. Qui est exclu, rejeté, maintenu à l'extérieur. Âmes forcloses, déclarées forcloses (PÉGUY, Myst. charité, 1910, p. 127). Le couvercle trop lourd, qu'un instant avait entre-bâillé l'espoir, se refermait (...) : j'étais forclos (GIDE, Si le grain, 1924, p. 566) :• Je suis forclos. Fermant les yeux, rien ne m'est plus extérieur, c'est moi qui suis extérieur. Je suis maintenu : hors du lieu j'occupe une place.CLAUDEL, Art poét., 1907, p. 183.Prononc. et Orth. :[
], fém. [-o:z]. Ds Ac. 1694-1878. Cf. forclore. Fréq. abs. littér. :15. Bbg. GOHIN 1903, p. 307. — LECOY (F.). A. fr. à la forclose. Romania. 1944/45, t. 68, pp. 157-168.
forclos, ose [fɔʀklo, oz] adj.❖1 Dr. Qui s'est laissé prescrire un droit. || Le plaignant sera forclos à la date de prescription. || La partie adverse fut déclarée forclose, déchue de son droit.2 Fig. et didact. Exclu, tenu exclu par la force.1 Au fond des prisons, dans les casemates des citadelles, en pleine voie publique, dans une chambre de complot, dans un taudis d'ouvrier, lors des réceptions à Tsarkoïé-Sélo et aux assises des Conseils de Guerre, partout on ne rencontrait que des monstres, des êtres humains déviés, consternés, forclos, à vif, au système nerveux exténué.B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 111 (1926).2 « Il n'y a pas de réponse », fait dire la Mère, par Françoise, au jeune narrateur proustien, qui s'identifie alors justement à la « fille » repoussée par le concierge de son amant : la Mère n'est pas interdite, elle est forclose et je deviens fou.R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 178.3 Psychan. Se dit de ce qui a été rejeté sans être intégré à l'inconscient du sujet. || Les signifiants forclos (→ Forclusion, cit. 2).
Encyclopédie Universelle. 2012.